La société contemporaine, comme celles qui l’ont précédée, cherche à comprendre la mort. Cela se traduit par un ensemble de représentations ayant pour but d’en saisir universellement le sens tout en exprimant ce qu’elle conçoit comme une « mort digne », une « bonne mort ». Les dernières décennies montrent une profonde évolution dans la relation entretenue avec la notion de « bonne mort » portant moins sur des représentations morales collectives que sur des convenances sociales acceptées ou acceptables. La fin de vie au domicile, entouré des siens, permettait de mettre en ordre ses affaires terrestres et d’envisager le soulagement des souffrances physiques et morales en se préparant sinon à la vie, au moins à une paix éternelle. Les progrès croissants de la médecine ont contribué à transporter cette fin de vie à l’hôpital où se sont dessinées les possibilités thérapeutiques d’en retarder l’échéance.

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